Les Femmes et la Gestion de Patrimoine : Constats et Perspectives

03/12/2024
Thumbnail [16x6]

Les Femmes et la Gestion de Patrimoine : Constats et Perspectives

Chez Viacita, nous prônons une gestion patrimoniale inclusive et attentive aux défis sociaux. À cet égard, nous souhaitons relayer et enrichir les constats dressés par LBF, un de nos partenaires, dans une analyse récente portant sur les disparités entre hommes et femmes en matière de gestion patrimoniale.

 

Un écart persistant entre hommes et femmes

Comme l’a mis en évidence LBF, les femmes continuent de subir un écart significatif de revenus et de patrimoine par rapport aux hommes, et leur comportement en matière d’épargne tend à renforcer cette inégalité.

Les données partagées par LBF sont révélatrices : sur plus de 7 600 recommandations patrimoniales déléguées récemment, seulement 38% des donneurs d’ordres étaient des femmes, contre 62% d’hommes. Par ailleurs, le revenu moyen des clientes femmes est inférieur de 29% à celui des hommes.

Cette différence de revenus se traduit logiquement par une disparité patrimoniale. Plus problématique encore, les femmes adoptent souvent une approche prudente vis-à-vis des investissements, évitant les prises de risques qui pourraient pourtant améliorer la performance de leur patrimoine.

 

Le rôle clé des conseillers dans la gestion des biais

LBF souligne que, bien que l’innovation technologique puisse favoriser une meilleure inclusion, les conseillers humains jouent un rôle déterminant dans l’accompagnement des clientes. Grâce à leur expertise et à la personnalisation du conseil, ils ont le pouvoir d’influencer positivement les décisions patrimoniales.

Toutefois, des études montrent également que, loin de corriger le biais conservateur des clientes, certains conseillers le renforcent involontairement en anticipant ce comportement prudent. Ce phénomène peut limiter les stratégies d’investissement proposées aux femmes, accentuant ainsi l’écart patrimonial avec leurs homologues masculins.

 

Prendre conscience des biais inconscients : une barrière difficile à surmonter

Corriger les biais qui freinent les femmes est une tâche complexe, car ces biais sont souvent inconscients. Voici une illustration concrète :

Parmi les études réalisées, deux tiers sont des couples mariés cherchant une recommandation de stratégie patrimoniale commune. Pourtant, dans 70 % des cas, c’est le mari qui est désigné comme le titulaire principal du compte client, tandis que l’épouse est inscrite en tant que conjointe.

Ce qui nous amène à nous demander si : cette situation reflète-t-elle simplement une réalité, où les hommes seraient plus fréquemment à l’origine de la démarche patrimoniale ? Ou bien s’agit-il d’un biais qui incite les conseillers à attribuer plus systématiquement le mari comme teneur de compte ?

 

Ces constats soulèvent une question essentielle : comment intégrer pleinement les femmes dans la gestion patrimoniale et les encourager à prendre une place égale dans les décisions financières du couple ?


Quelles perspectives ?

Les inégalités de revenus et de patrimoine entre hommes et femmes sont un enjeu majeur, mais elles ne sont pas insurmontables.

Nous croyons fermement que la clé réside dans une meilleure sensibilisation, un accompagnement personnalisé, et une remise en question continue des biais existants. Nous explorons de nouvelles approches pour réduire ces écarts et encourager les femmes à investir sur les marchés financiers et immobiliers.