Le financement participatif (Crowdfunding): nouvelle façon d’investir

26/03/2024
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Le financement participatif (Crowdfunding), une nouvelle façon d’investir

Dans un contexte économique incertain, les investisseurs cherchent de plus en plus à diversifier leurs placements. Le crowdfunding, ou financement participatif, semble répondre à cette demande croissante. 

Qu’est ce que le crowdfunding ?

Le financement participatif ou crowdfunding est un mode de financement alternatif aux acteurs traditionnels (banques) pour les porteurs de projets (entrepreneurs, entreprises) qui souhaitent notamment financer une activité commerciale. Il permet de faire appel à la participation du public qui va investir, via une plateforme sur internet, dans des projets sur des secteurs variés (entrepreneurial, immobilier, etc.).

Le financement participatif permet donc à des particuliers de placer leur épargne directement dans un projet qui leur fait sens. 

Quel est le montant d’investissement requis pour le Crowdfunding ?

Le principal attrait du crowdfunding immobilier réside dans sa facilité d’accès. En effet, les montants d’investissement requis sont souvent à partir de 1000 euros, ce qui démocratise l’investissement et ouvre la voie à une nouvelle génération d’investisseurs. 

La diversification, clé du succès en crowdfunding

Le financement participatif offre également l’opportunité de diversifier son portefeuille d’investissements. En participant à différents projets, les investisseurs peuvent ainsi répartir les risques et augmenter leurs chances de rentabilité.

 

Par ailleurs, l’un des principaux avantages réside dans les rendements qu’il peut offrir. Les taux de rendement proposés sont souvent supérieurs à ceux des produits d’épargne traditionnels. Ils peuvent en effet atteindre entre 7% et 15% selon les projets. De quoi susciter l’intérêt des investisseurs en quête de placements plus rémunérateurs.

 

Malgré ses nombreux atouts, le crowdfunding n’est pas sans risques. Parmi les principaux points d’attention, on peut citer :

  • le risque de perte en capital (totale ou partielle) : C'est le risque le plus évident. En investissant dans un projet de crowdfunding, vous prenez le risque de ne pas récupérer votre mise de départ, voire de la perdre entièrement.
  • le risque de défaut du porteur de projet : l'entreprise à l'origine du projet pourrait ne pas être en mesure de mener à bien celui-ci.
  • le risque de liquidité : Contrairement aux actions cotées en bourse, les investissements en crowdfunding sont généralement illiquides. Cela signifie qu'il est difficile, voire impossible, de revendre votre participation avant l'échéance du projet. Votre argent est donc bloqué pendant une période déterminée.
  • le risque de marché : englobe l'ensemble des facteurs externes (économiques, réglementaires, politiques, etc.) qui peuvent impacter négativement la valeur de votre participation. Chaque projet de crowdfunding présente des risques spécifiques liés à son secteur d'activité, à son équipe, à son modèle économique, etc. Un retard dans la réalisation du projet, un changement de marché ou une mauvaise gestion peuvent entraîner des pertes financières pour les investisseurs.
  • le risque de défaut de paiement : Même si le projet réussit, il existe un risque que l'emprunteur ne soit pas en mesure de rembourser les intérêts et le capital investis.
  • le risque opérationnel : Les plateformes de crowdfunding peuvent être confrontées à des problèmes techniques ou juridiques qui pourraient affecter la sécurité de vos investissements.

 

Il est donc crucial de bien se renseigner et de diversifier ses investissements pour limiter ces risques.

Le choix de la plateforme de crowdfunding est une étape à ne pas négliger pour réussir son investissement. Il est recommandé de vérifier que la plateforme est régulée par les autorités compétentes et d’étudier les frais appliqués. De plus, il est important de comparer les projets proposés. Sans oublier de consulter un conseiller en gestion de patrimoine (CGP).

L’importance de l’analyse des projets

Avant de se lancer dans le crowdfunding immobilier, étudiez en détail les projets proposés par les plateformes. Il convient d’analyser:

  • les caractéristiques du projet (localisation, type de bien, rentabilité attendue, etc.),
  • le sérieux, la solidité et les garanties du porteur de projet, 
  • ainsi que les conditions du contrat d’investissement.

PSFT le nouveau statut des plateformes

Face à l’essor du crowdfunding qui séduit les épargnants, le cadre juridique des plateformes de financement participatif est devenu plus strict afin de permettre aux particuliers d’investir plus sereinement dans un cadre régulé. Le régime européen relatif au crowdfunding a créé le statut de « prestataire de services de financement participatif » (PSFP) pour les plateformes proposant du crowdfunding en titres financiers (actions, obligations).

Le crowdfunding en titres financiers

Le financement participatif permet d’investir notamment en titres financiers (actions, obligations simples ou convertibles) d’une société. L’investissement se fera directement dans la société ou indirectement via une société holding qui investit dans la société qui souhaite être financée.

L’offre obligataire (obligations simples ou convertibles) :

L’investissement prend la forme d'une émission obligataire par une société et par la souscription d’obligations simples ou convertibles par l’investisseur.

L’investisseur n’intervient donc pas au capital de la société mais reçoit des titres représentatifs d’un emprunt qui lui permettront de percevoir des intérêts fixes en plus du remboursement du capital investi.

Le paiement des intérêts (« les coupons ») se fait à une période déterminée contractuellement (in fine, annuelle, semestrielle, trimestrielle) et le capital est remboursé à l’échéance contractuelle. Il s’agit d’un placement à court ou moyen terme (entre 12 et 36 mois en général).

Les rendements potentiels peuvent être élevés en fonction du montant des intérêts fixés dès le départ mais le risque aussi en cas de défaut de paiement de la société émettrice.

L’offre en capital (actions) :

L’investissement prend la forme d'une prise de participation au capital d’une société, par la souscription d’actions. L’investisseur reçoit donc une part du capital de la société et donc un pouvoir de décision.

L’investisseur est rémunéré sous forme de dividendes ou de plus-values réalisées lors de la cession des titres. Il s’agit d’un placement à long terme (entre 60 et 84 mois en général), notamment dans les entreprises à fort potentiel de croissance. Les rendements potentiels peuvent être élevés mais le risque aussi car la valeur de l’action peut fluctuer à la hausse comme à la baisse, sans garantie du capital.

La souscription d’actions ouvre droit dans certains cas à un avantage fiscal pour l’investisseur (réduction IR-PME, 150 0-B-Ter)

Le suivi de son investissement : une étape clé

Une fois l’investissement réalisé, suivez régulièrement l’évolution du projet et restez informé des actualités liées à cet investissement. Les plateformes de crowdfunding proposent généralement des outils de suivi et de reporting pour accompagner les investisseurs dans cette démarche. Ce qui est en train de révolutionner le secteur de l’investissement en offrant une nouvelle façon d’investir, plus accessible, diversifiée et potentiellement rentable.

 


Malgré les risques inhérents à ce type d’investissement, le financement participatif séduit de plus en plus d’investisseurs à la recherche de placements alternatifs et porteurs de sens. En choisissant une plateforme régulée, en diversifiant ses investissements et en consultant l’analyse des projets par son conseiller en gestion de patrimoine, il est possible de tirer profit de cette nouvelle forme d’investissement.